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Damien Saez … un des héritiers de Léo Ferré.
« Ma petite couturière » est un titre extrait de l’album « Messina » (2012).
Un texte sublime sur des airs de délocalisations, désindustrialisation, chômage, crise … , résolument engagé donc … comme sa diatribe anti ministère de la culture, anti télé, … en guise de conclusion de son concert aux francofolies de La Rochelle le 14 Juillet 2013, avec en terminant un extrait de « Ma petite couturière » justement. Juste grandiose !!
(Fin du concert aux francofolies de La Rochelle, le 14/07/2013)
Chanson intégrale :
Paroles :
Ma petite couturière
Elle est pas haute couture
Mais faut voir quand elle coud
Des ourlets à mon cœur
Ma petite couturière
Elle connaît les mesures
De mon cœur éperdu
Là dans la fourmilière
Des trous dans les tricots
Et les bas qui s'effilent
Au fil du temps tu vois
Passer sur la machine
Finis les travailleuses
Bonjour les plasticiennes
L'heure est aux dépensières
Aux abeilles en guêpières
Faut jeter les bobines
Oui le film est fini
Du temps des gabardines
Faut laisser ton boulot
Pour d'autres ouvrières
Pour d'autres solidaires
Dans d'autres fourmilières
A d'autres couturières
Y'a des œillets perdus
Pendants aux boutonnières
Quand les points de couture
Tournent aux points de suture
En ligne les brodeuses
C'est le temps des chômeuses
C'est l'heure de rendre la blouse
De tremper les mouchoirs
Habillez les jupons
Sur un fichu de paille
Puisque tous les patrons
Nous laissent sur la paille
Ma petite couturière
Elle est pas haute couture
Elle est prête à porter
Le monde à bout de bras
Ma petite couturière
Elle connaît les mesures
De mon cœur éperdu
Là dans la fourmilière
Fini le temps des cerises
Des écharpes pour deux
Dire que même à l'usine
Il faudra dire adieu
Merci bien mon bon maître
Merci bien mon monsieur
De m'en donner toujours
De quoi pisser par les yeux
Ils ne parlent pas pour nous
Ils nous vendent l'âme et c'est tout
Ils sont bons qu'à promettre
Et nous bons qu'à nous faire mettre
Ouais l'aiguille s'est plantée
Dans le cœur des copines
Jetez les dés à coudre
L'avenir s'est cassé
Les lacets à nos cœurs
Les chaînes à nos chevilles
Finies les fleurs en boutons
Planquées dans les bustiers
Ma petite couturière
Elle est pas haute couture
Mais faut voir quand elle coud
Des ourlets à mon cœur
Ma petite couturière
Elle connaît les mesures
De mon cœur éperdu
Là dans la fourmilièreDe mon cœur éperdu
Là dans la fourmilière
Ma petite couturière
Ma petite couturière
Ma petite couturière
Ma petite couturière
Ma petite Ma petite Ma petite couturière
Ouvrier l'ombre est le cœur de nos vies
Qu'on a laissé saigner dans le fond des gouttières
Toujours sur les avenues
Les révolutionnaires tendent la main
A des gens qui n'en pensent pas moins
Toujours sur le métal hurlant des machines
A l'usine
Elle retourne au charbon
Elle retourne à la mine
Ma jolie figurine
Elle rassemble elle nous serre les boulons
Elle est pas haute couture
Elle est prête à porter
Le monde à bout de bras
Ma petite ouvrière
Elle va dans la fourmilière
Elle retourne à la lutte
Puisque tout tourne ici
Oui oui à la folie
Puisque tout tourne ici
Oui oui à la folie
Oui oui oui
A la folie
A la folie
Oui oui oui
A la folie
A la folie
Dans le suppôt bourgeois
Si c'est plutôt Versailles
Qui fait la rébellion
Rock'n'roll de grands-mères
Ouais si c'est pas l'époque
Où rêvent des camarades
Oh solidaire ami
Si c'est pas la tendance
Si l'époque est fashion
Tous les soirs au charbon
Quand ça sent la misère
Moi c'est vrai que j'préfère
Toujours sur la machine
Ma petite couturière
Elle resserre les boulons
Dire qu'on en vient à regretter
Le travail à la chaîne
Pour des pays plus chauds
Pour des pays moins chers
Pour des pays plus beaux
Ouvrière s'est perdue
Cherche reconversion
Le patron a fermé
Tous les champs de cotons
Le patron a fermé
Tous les champs de cotons
Le patron le patron le patron
hé hé....
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Bradouchka est un artiste aux multiples talents, chanteur, imitateur et parodiste. Résolument engagé sur différents thèmes. Il s’est fait connaître en 2010 grâce à une chanson défendant les ouvriers Renault de Sandouville (vous pouvez retrouver ce titre sur ce lien : http://www.bradouchka.com/pages/sandouville/).
En 2013 il sort un nouvel album « Restons calmes » dans le lequel le titre « La vague » s’attaque à la vague …bleu Marine.
« La nouvelle égérie de la haine ordinaire, la vague bleu Marine me donne … le mal de mer ! »
Site officiel de Bradouchka : http://www.bradouchka.com/
Ecoute complète de l’album « Restons calmes » sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/album/6694494
Vidéo avec paroles :
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J'avoue que je ne connaissais pas ce rappeur ... Peut être des spécialistes pourront m'éclaireront sur son sujet !!
Chanson noire du capitalisme est un extrait de l'album "L'humanité combat" (2003).
Vous pouvez retrouver d'autres titres grâce à ce lien : http://www.masquepalabras.org/calavera/
Des paroles :
(...)
Les autres s'intéressent à l'homme, lui s'occupe de la marchandise
L'humanité est dans le capitalisme comme un poisson dans l'air
(...)
Capitalisme le pire assassin de masse de l'histoire
Mais un assassin sans visage ni code génétique
Et qui opère impunément depuis des siècles
(...)
Mains décharnées des peuples condamnés à rembourser
Les intérêts d'une dette dont les dirigeants marionnettes
Ont volé le capital ...
(...)
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Nouvel album de Kery James (sorti en mai 2013) : Dernier MC
Site officiel de Kery James : http://www.keryjames.com/dernier-mc/
Toujours des textes aussi percutants, avec une certaine poésie en plus pour certains. On retiendra de belles charges contre les médias et leur volonté de manipuler et de diviser les français. Il s'appuie essentiellement sur la défense des musulmans mais on pourrait appliquer son discours à plein d'autres sujets (politiques, économiques, sociétaux, sociaux...).
"Vent d'Etat" en est une parfaite illustration !!
En live :
Paroles :
Ils nous maintiennent dans la peur
Ils nous maintiennent dans le stress
Les uns contres les autres, ils nous dressent
Je ne prétends pas être une lumière mais je suis trop intelligent
Pour accepter qu'ils fassent de moi un raciste anti-blanc
Ils essayent de diviser, j'essaye de construire des ponts
Et je n’arrêterai de penser que la cervelle remplie de plombs
Si je fais du rap français c'est pour contrecarrer leurs plans
Si aux échecs je dois jouer, ce ne sera jamais pour être un pion
J'écris des textes explosifs et je n'ai pas besoin de bombes
Si la France a un défi, il s'nomme "savoir et vivre ensemble"
Les noirs et les arabes contre les Français de souche
C'est le rêve des fauteurs de troubles qui n'ont que des mensonges à la bouche
La pilule est trop grosse je n'arrive pas à l'avaler
Je sais que l'ordonnance est fausse, le médecin veut m'anesthésier
Je suis un soldat qui choisit
A quel moment il se tait, à quel moment il se bat
Contre qui
Et pourquoi
Donc j'serai toujours mal à l'aise face aux médias et la presse
Comme un alter-mondialiste faisant face à un CRS
Toujours les mêmes qu'ils protègent, toujours les mêmes qu'ils blessent
Comment peuvent-ils prétendre être libre, le cou attaché à une laisse
Le système prend des décisions, les médias s'empressent
D'influencer l'opinion afin que le peuple acquiesce
Vers le choc des civilisations, les médias nous pressent
La troisième guerre à l'horizon n'est plus une menace mais une promesse
[Refrain: Kery James]
J'accuse les médias d'être au service du pouvoir
De propager l'ignorance et de maquiller le savoir
Pour ne pas l'voir il faut être stupide, ou alors il faut l'vouloir
J'refuse de croire un agent cupide chargé d'travestir l'histoire
Vent d'État, les médias véhiculent des mensonges d'État !
[Pétrole, pouvoir, coup d'État, vent d'état
Propagande, manipulation, désinformation, vent d'état] X2
[Couplet 2: Kery James]
Les médias n'se contentent plus de cacher l'information
Ils sont carrément passés maîtres dans la désinformationAu service du crime car au service de l’oppression
Il font passer pour une victime celui qui commet l’agression
Entre les médias et le pouvoir, je n'parle plus de relation
J'dis qu'les médias sont le pouvoir, je parle plutôt de fusion
Plusieurs angles d'attaque pour défendre la même vision
Leur prétendu clivage gauche-droite c'est du bluff, de l'illusion
Une pensée unique, une seule liberté d'expression
C'est le ballet-folklorique des salariés indépendants
Y'a-t-il des journalistes intègres qui ont le courage de dire "Non !" ?
Dis-moi qui tu protèges, j'te dirai qui paye l'addition
L'Irak n'a jamais possédé les dites armes de destruction
Mais on peut tout justifier avec l'arme d'abrutissement
La vérité n'a plus pied dans l'océan des confusions
Plus le mensonge est osé, plus il convainc l'ignorant
J'accuse les médias français de diviser la Nation
De diviser la Nation entre les gentils et les méchants
Tout l'monde l'aura compris : pour vous le méchant c'est le Musulman
Et le coupable désigné de la crise que nous connaissons
Les médias pyromanes nous poussent vers l'auto-destructionEn opposant le peuple, ils espèrent la collision
Manipulent nos sentiments, jouent de nos appréhensionsTu veux reprendre ta liberté : éteins ta télévision
Ils nous amènent vers une guerre civile et le font consciemment
Ils sont payés pour nous asservir, ils le font indécemmentCommerce du blasphème et de la provocation
Mais quand tout le monde attaque les mêmes : où est donc la subversion ?
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Très beau titre de Zebda avec un texte écrit par Jean Pierre Filiu à propos du conflit Israélo-Palestinien. Conflit qui n'a que trop duré ... Mais qu'attends la communauté internationale pour le régler???!!!!
Pour l'instant de nouveaux morts, de nouvelles atrocités ... et ce cri d'un enfant Palestinien évoqué dans cette chanson.
Un beau texte. Une polémique pourtant ... voir article du monde diplomatique : Une chanson pour Gaza : le Crif pour la censure ?
Vidéo clip officiel :
Paroles :
"Je suis né dans un pays qui n’existe pas,
Je suis né sur une terre qui n’est plus à moi,
Une terre occupée, une terre piétinée,
Une terre autonome sur le papier,
Je suis né sous les You-Yous et les cris de joie,
Je suis né après bien d’autres dans le camp trop étroit,
La mer était ma frontière, mon sanctuaire,
Pour oublier les colons et le blocus et la misère,
J’ai grandi bercé au son des récits de l’exil,
J’ai grandi au creux des vies suspendues à un fil,
Le fil d’un espoir tenace dans l’impasse,
Un jour oui la tête haute nous aurons notre place,
Nous aurons notre place, nous aurons notre place.
J’ai grandi trop, trop, vite entre deuil et oubli,
J’ai grandi en tutoyant l’horizon infini,
Le sable chaud sous mes pas me portait vers l’au delà,
Je serai si grand si fort, on ne verra que moi,
J’ai vécu à Gaza sans jamais en sortir,
J’ai vécu de jours en jours sans remords ni soupir,
Malgré les barbelés le couvre feu les blindés,
J’ai chéri au fond de moi le rêve d’en échapper,
Le rêve d’en échapper, le rêve d’en échapper.
J’ai vécu les vagues humaines de l’intifada,
J’ai vécu cortèges et grèves drapeaux à bout de bras,
Nous chantions à pleins poumons notre passion,
Tandis qu’au dessus de nous paradaient leurs avions,
Je suis mort, a-t-on menti, d’une balle perdue,
Je suis mort assassiné par un homme inconnu,
Qui croyait faire son devoir en tirant dans le brouillard,
Sur des ombres ennemies aux armes dérisoires,
Je suis mort comme milles autres, mille après mille avant,
Je suis mort un soir d’automne, un soir de ramadan,
Mais je ne voulais que vivre, vivre libre,
Je ne voulais qu’être libre, je ne voulais qu’être libre,
Je ne voulais qu’être libre !!"
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Après quelques mois de pause, il est temps de faire revivre un peu ce blog !
Et qui pouvait me redonner envie de republier ici? Celle qui un jour m'a donné envie de publier ici et ailleurs quelques éléments de réflexion ... Keny Arkana !
Un nouveau titre "Gens pressés" qui annonce un futur album (novembre 2012).
Toujours excellente la petite Keny ... Je l'adore !
Dans ce titre certains y verront une adaptation du mythe de la caverne, d'autres des influences de Orwell ou de "Matrix" ... C'est dans tous les cas encore une fois dans les textes de Keny Arkana la dénonciation du "Système" actuel. On peut ne pas être d'accord avec ses propositions, mais comment ne pas partager son diagnostic?
Paroles :
Hello, hello planète terre, planète en détresse
petit homme surmené au milieu d'SOS
petit homme n'entend plus même son propre mal-être
il court pour oublier qu'il s'est oublié dans le paraître ...
Hello, hello gens pressés, les nerfs à l'envers
qui prônent un royaume qui ressemble à l'enfer
prêts à mourir pour défendre la cagequi a tué nos âmes et tout ce qu'elles renferment
couleurs d'usines, ou barreaux en fer
horizon de barrières, là où d’autres murs nous encerclent
sombre mise en scène, dire qu'ils pensèrent
effacer l'ensemble de la sagesse ancienne
aujourd'hui sans repère, civilisation de vices et de gangsters
vent d'indignation venu de la planète entière
fils de l'aberration que les siècles étranglèrent
brise tes chaînes !
soit le gardien de ton frère
incarne dignement ce que le ciel t'a offert
en plein chamboulement, électrique atmosphère
Babylone s'écroule quand on agit par nous-mêmes
alors brise tes chaînes !
refrain :
Hello, hello gens pressés, la tête dans l'assiette !
une vie entière à regarder par la fenêtre
à rêver en silence d'une autre vie, d'un autre soi
alors l'oubli de soi fera l'affaire
mais dans l'esprit tout les soirs sera de la fête
l'angoisse et les cris étouffés par le paraître
des nœuds dans la tête, les poignets liés héritiers du mal-être
brise tes chaînes !
Ecoute le souffle de l'âme, les foules n'ont pas raison
troupeaux et fous de drames ne se posent pas de questions
ici y’a tout de grave
champs de plaies, de lésions, sur le macadam
les cœurs se fanent car l'atmosphère est sous pression
Hello, hello gens pressés sans inhibition
qui marchent dans la nuit dans l'oubli de qui ils sont
la loi du bifton a tué l'enfant, l'a dupé pour aduler la grande division
les gens se détestent, malédiction
les gens se dépêchent sans savoir où ils vont
angoisse et stress, poisse, détresse
l'esprit carré comme une télévision
humains qu'on délaisse, pays riche et ses champs d'sdf
légitime on se bat on se lève
véridique chez jeunesse y’a plus une once de rêve, tous trahis on se crève
en secret on s'aime, on se haït on saigne
si on faillit on serre, on crève si on cède
rien n'est facile, on sait, la vie vouée à triompher
alors brise tes chaînes !
refrain
Hello, hello gens pressés, délaissés de l'histoire
qui s'interdit de croire en sa propre victoire
tête baissée pour ne plus voir le futur,pour ne plus voir l'usure dans son propre miroir,
dérisoire rêve de vitrine, victime
tuerait pour la gloire, attiré par ce qui brille
ne pensant qu'à avoir, prétendant tout savoir
désabusé à force de croire tout ce qu'ils disent
sur le banc des accusés : insoumission
qu'on veut morte ou derrière des barreaux de prison
digne héritière étriquée aux éclats de vérité
mutilée par bien trop d'oppressions, arbitraire horizon
chacun ses schémas, son vécu, ses raisons
inertie totale, infectées les plaies le sont
sclérosées par des milliers de questions et les angoisses qu'elles t'amènent
vas-y sauve toi de toi-même !
refrain
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On lâche rien aura été, et sera encore, un hymne des luttes ! Un nouvel album des HK & les Saltimbanks est sorti en mai 2012 "Les temps modernes". Un premier extrait "Toute mon vie" !
"Toute mon vie ... j'ai travaillé / Zordi Kossa moi la gagné / Toute mon vie j'ai travaillé / Demain peut être mi va aller ... "
Un clip avec de vrais salariés ...et un Xavier Mathieu en patron ! sourires.
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